La période festive approche rapidement, marquant la transition vers l’année 2024 et son lot de transformations, particulièrement pour les conducteurs. Décortiquons les réformes automobiles majeures qui arriveront en 2024.
À l’approche de Noël, il est évident que le Nouvel An n’est pas loin, apportant avec lui le changement d’année et son lot habituel de nouvelles directives pour les automobilistes.
En 2024, le domaine de l’automobile prévoit d’importants bouleversements, particulièrement en matière de sécurité routière. La première modification, sujet de nombreuses discussions, concerne la possibilité d’obtenir le permis de conduire à l’âge de 17 ans. À partir de janvier 2024, les aspirants conducteurs auront la possibilité de décrocher leur permis de conduire un an avant d’atteindre leur majorité. Elisabeth Borne a annoncé cette mesure lors d’une interview accordée à Brut en juin dernier.
Auparavant, il était possible de passer le permis à 17 ans, mais réussir ne permettait pas de conduire seul avant 18 ans. À ce jour, aucun décret officiel n’a clarifié ces détails. Pour ceux cherchant plus d’autonomie, la conduite d’une voiture sans permis dès 16 ans reste possible.
Réforme du système de points
À partir du 1ᵉʳ janvier 2024, une révision significative affectera le système de points du permis de conduire. Les excès de vitesse de moins de 5 km/h ne conduiront plus à un retrait de points. Des amendes subsisteront malgré cela. Elles seront de 68 euros sur les routes avec une limitation supérieure à 50 km/h et de 135 euros sur celles limitées à 50 km/h ou moins.
Une nouvelle plateforme, baptisée MesPointsPermis, sera mise à disposition pour vérifier le solde de vos points de permis. Cette plateforme remplacera Télépoints et fournira des informations telles que la « date prévisionnelle de récupération des points ».
Radars améliorés et en augmentation
L’année prochaine, la vigilance sera de mise face aux radars autonomes. Ces redoutables dispositifs, capables de se déplacer n’importe où, enregistrent jusqu’à quatre millions de clichés par an, soit une moyenne de 14 000 par cabine. Leur efficacité étant incontestable, l’installation de 200 unités supplémentaires est prévue en 2024.
Les autorités prévoient de déployer six nouveaux radars sur le périphérique parisien, exigeant une attention particulière des conducteurs en prévision des Jeux olympiques. Ces dispositifs surveilleront de près les voies réservées aux véhicules officiels, et tout non-respect entraînera une amende de 135 euros.
Suppression de la vignette d'assurance automobile
Dès le 1ᵉʳ avril 2024, la vignette verte, imposée depuis le 9 septembre 1986 sous peine d’une amende de 35 €, deviendra non obligatoire. Bien que l’attestation d’assurance reste soumise à des vérifications policières, les forces de l’ordre auront accès à toutes les informations via le fichier des véhicules assurés (FVA), développé par les compagnies d’assurance depuis 2016.
Préconisée par les assureurs, cette mesure vise à réduire l’impact financier et environnemental de la production annuelle de plus de 50 millions de vignettes expédiées par la poste.
Suppression de la vignette d'assurance automobile
Le durcissement des critères du bonus-malus écologique entrera en vigueur plus tôt cette année, démarrant le 15 décembre 2023. En plus d’exiger un prix inférieur à 47 000 euros pour bénéficier du bonus écologique, les voitures électriques devront afficher un « score environnemental » global d’au moins 60 sur 100. Ce score évalue principalement le processus de fabrication et de transport des véhicules jusqu’à leur destination de vente. Les nouvelles dispositions en vigueur excluront automatiquement du bénéfice du bonus écologique les voitures fabriquées en Chine.
Le ministère de l’Économie a annoncé une meilleure différenciation du barème du bonus écologique en 2024, avec une dégressivité en fonction des revenus des ménages, sans toutefois divulguer les détails de cette nouvelle échelle. Actuellement fixé à 5 000 euros, le bonus peut atteindre 7 000 euros pour les ménages les plus modestes (avec un revenu fiscal de référence par part inférieur à 14 089 euros). Pour les entreprises, le bonus est de 3 000 euros.
Une augmentation du malus écologique
Le malus écologique subit une augmentation significative. Tout d’abord, le seuil de déclenchement est revu à la baisse. Désormais, tous les véhicules émettant plus de 118 g/km de CO2 seront soumis à ce malus. Établissant le seuil à 123 g/km en 2023, cela marquait une diminution de 5 g/km par rapport aux années précédentes. De plus, en 2024, il n’y aura plus de limite de 50% du prix d’achat du véhicule pour le malus. Les propriétaires de voitures émettant plus de 193 g/km de CO2 devront s’acquitter d’un malus maximal de 60 000 €.
En outre, le malus lié au poids entre en ligne de compte, avec une diminution du seuil de déclenchement, passant de 1,8 tonne à 1,6 tonne. À partir de 2024, les modèles non électriques subiront une taxe progressive, s’élevant à 10 € par kilogramme excédentaire pour ceux pesant entre 1,601 et 1,799 kg. Cette taxe augmentera à 15 €/kg entre 1,8 et 1,899 kg, puis à 20 €/kg entre 1,9 et 1,999 kg.
Le Superéthanol est désormais tarifé en dessous d'un euro
Au cours de l’année 2024, on prévoit que le Superéthanol E85 maintiendra une moyenne de prix inférieure à 1 euro le litre. Les producteurs d’éthanol et les distributeurs de carburants ont conclu un accord sur un tarif fixe pour l’ensemble de l’année, basé sur le prix du gaz, actuellement plus bas que l’année précédente.
Les constructeurs français se tournent vers les véhicules électriques
L’année à venir verra l’émergence de nombreuses nouveautés électriques arborant fièrement les couleurs bleu, blanc et rouge. En effet, Renault prévoit le lancement de sa citadine électrique R5 au second semestre 2024, produite en France et équipée d’un moteur français. De son côté, Citroën mise sur la compétitivité en proposant sa citadine e-C3 à 23 300 euros, soit environ 10 000 euros de moins que le prix moyen d’un véhicule électrique. Cette dernière sera également disponible sur le marché au second semestre 2024.
L'arrivée du limiteur de vitesse intelligent
À partir de juillet 2024, le limiteur de vitesse intelligent (AIV) deviendra obligatoire sur toutes les voitures neuves produites en Europe. Ce système de sécurité vise à contraindre les conducteurs à respecter les limites de vitesse. Grâce à des caméras, des capteurs ou des données fournies par l’ordinateur de bord du véhicule, l’AIV est capable de scanner les panneaux de limitation de vitesse pour connaître en temps réel les restrictions locales. Il compare ensuite cette information avec la vitesse effective du véhicule. En cas de dépassement de la limite autorisée, l’AIV avertit le conducteur par des indications visuelles, telles que des alertes clignotantes sur le tableau de bord, et/ou des avertissements sonores. L’AIV peut même intervenir directement pour réduire la vitesse du véhicule. Selon les constructeurs, cela peut se faire en limitant la quantité de carburant fournie au moteur ou en appliquant une contre-poussée graduelle à la pédale de frein pour ramener la vitesse à un niveau sûr. Bien que l’utilisateur puisse désactiver cette assistance dans l’interface du système du véhicule, il devra la réactiver à chaque redémarrage.